Une première église (Monsieur St-Georges lès Périgueux), située à une centaine de mètres au S.-E. de l’église actuelle, dans la cour du cantonnement de la CRS (elle est mentionnée dans un testament de 1284, puis tout au long du XIV° s.), a été rebâtie vers 1460 par le cardinal Hélie de Bourdeilles. Elle s’élevait dans un enclos sur la butte, près du carrefour. Compagnon légendaire de saint Front, saint Georges aurait été ressuscité par ce dernier. Son culte ne dépassa jamais les limites du diocèse de Périgueux. Par la suite, ce personnage fut identifié abusivement avec un homonyme qui était un évêque de Velay, c’est-à-dire du Puy. En 1715, le curé Charles de Peyssard, fit effectuer d’importantes restaurations pour mettre l’église de Saint- Georges en état et à l’abri des injures du temps. Le 15 mai 1783, le baptême de la petite cloche entraîna des frais pris en charge par la municipalité. L’édifice a été vendu à François Lacaux le 25 mai 1791 (le dernier acte inscrit sur le registre paroissial est daté du 11 août 1791) puis a disparu (en 1821, Taillefer signale que cette église est devenue une maison particulière et en 1826, il dit qu’elle n’est détruite qu’en partie, la voûte subsistant encore et sa largeur hors- d’œuvre étant de 18 pieds 6 pouces) pour faire place à l’école cléricale ouverte en 1861. Lors de sa démolition, on avait trouvé dans le mur N., à gauche de l’autel, un cercueil en pierre couvert d’une dalle à bords taillés en biseau. L’inscription latine figurant près de la tête précisait qu’un nommé Jacob, pèlerin d’Arménie était mort (peut- être au XIe s.). On peut en déduire que cette église a dû être un lieu de pèlerinage, d’autant qu’en 1563 un homme fut exécuté, devant la fontaine de Saint-Georges, pour avoir tué d’une arquebusade un pauvre pèlerin au même lieu.