Lire Luc 2, 22-39
En effet, la tradition juive voulait que le premier garçon né dans une famille soit « présenté » au temple et consacré à Dieu. Au Moyen Âge, on prit l’habitude de célébrer cette fête de la « Présentation » en organisant des processions où l’on portait des flambeaux ou des cierges qui étaient bénis ce jour là. D’où le nom de chandeleur : la fête des chandelles -en écho aux paroles de Syméon dans le temple, reconnaissant Jésus comme « lumière pour les nations ».Après avoir allumé des cierges et prononcé en famille ou entre amis une prière de louange, il est de tradition de partager les crêpes. Crêpes dorées comme la lumière, rondes comme le soleil, que l’on attend au cœur de l’hiver.
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Lumière du soir
Nous te bénissons, triple Lumière,
tu as donné consistance à la matière,
en y façonnant le visage du monde
et la forme de sa beauté.
Tu as éclairé l’esprit de l’homme,
lui donnant raison et sagesse.
Partout se retrouve le reflet de la lumière éternelle,
pour que, dans la lumière,
l’homme découvre sa splendeur
et, tout entier, devienne lumière.
Tu as éclairé le ciel de lumières diaprées.
A la nuit et au jour, tu as commandé d’alterner en paix,
leur donnant comme règle une fraternelle amitié.
La première met un terme aux labeurs de notre corps,
l’autre nous éveille au travail,aux affaires qui nous importent.
Nous fuyons les ténèbres et nous nous hâtons vers le jour
auquel la tristesse d’aucune nuit ne peut mettre fin.
Accorde, ô Christ, à mes paupières
la grâce d’un sommeil léger, accorde-la
pour que ma voix ne demeure pas longtemps muette.
Christ, ta création veillera pour psalmodier avec les anges.
Fais que mon sommeil en tout temps soit habité par ta présence.
Saint Grégoire de Nazianze (329-389)
In « Prier » n°247, décembre 2002