A la découverte des vitraux de l’église Saint Georges de Périgueux…
Les vitraux de l’église Saint Georges, des ateliers de la maison Beysserias, jadis installée rue Icarie à Périgueux, nous narrent l’histoire de la présence de l’église catholique dans la capitale du Périgord, au travers de ses édifices successifs et de ses évêques. C’est donc un véritable livre d’histoire qui s’offre aux regards curieux.
Suivez le guide !
Le parcours de la visite :
Entrez dans l’église et suivez pas à pas les vitraux de la nef, en commençant par la gauche, puis la chapelle latérale dédiée à la Vierge Marie, le chœur, puis la chapelle de droite, dédié à Saint Joseph, avant de revenir dans la nef avec les vitraux de droite.
Merci à Françoise Liboutet qui a inspiré ces textes et à son mari, merci aux membres de l’équipe du service diocésain de Pastorale du Tourisme et à Jean-Pierre Liboutet pour les photos.
Dans la nef, à gauche
1er vitrail – En haut, il s’agît vraisemblablement de Mgr Baudry, évêque de Périgueux, qui fonde l’Ecole cléricale en 1861 (bâtiment en arrière-fond). Au centre, l’église Saint-Georges, paroisse érigée sous Mgr George de La Massonnais, évêque de Périgueux de 1840 à 1860. En bas, Saint Augustin (354-430), représenté tenant son cœur enflammé. La première communauté des Augustins est fondée en 1483 par Mgr Geoffroi de Pompadour (évêque de 1470 à 1486) puis rétablie en 1615 par Mgr de La Béraudière (évêque de 1614 à 1646), derrière l’actuel musée d’art et d’archéologie du Périgord.
2 me vitrail Saint Leontius – Il aurait été le quatrième évêque de Périgueux (milieu du IVe siècle). Sa dépouille probable est découverte lors de la démolition de l’église Saint Pierre ès Liens, située entre la place Francheville et la tour de Vésone.
3 me vitrail – En haut, Saint Vincent de Paul, ordonné prêtre à Château l’Évêque ( à 9 km de Périgueux), en 1600. Au centre, la basilique-cathédrale Saint Front. En bas, est-ce Saint Front enterrant Saint Silain et l’église du même nom, aujourd’hui disparue, en fond , La légende fait de Silain l’un des quatre disciples de Front.
Dans la chapelle de gauche
Les vitraux de la chapelle de gauche sont tous dédiés à la Vierge Marie, la mère de Jésus. La rosace centrale reprend des éléments de sa vie.
Dans le chœur (de gauche à droite)
1er vitrail – En haut, Saint François de Salle (1567-1622) remet la Règle à Sainte Jeanne de Chantal, grand mère de Mme de Sévigné, qui fonde avec lui l’Ordre de la Visitation. Le couvent de la Visitation de Périgueux est depuis les années 1980 un centre culturel municipal. Au centre, la lapidation de Saint Etienne, patron de l’église Saint Etienne de la Cité, cathédrale du diocèse jusqu’en 1669. En bas, Sainte Claire (1193-1253), présentant l’ostensoir aux habitants de Pérouse, mettant l’ennemi en fuite. La première communauté de Clarisses est fondée à Périgueux en 1220. On lui confie l’église Saint Jacques et l’hôpital, sur les bords de l’Isle, aujourd’hui caserne des pompiers.
2 me vitrail – En haut, la libération de Saint Pierre par un ange. Pierre tient les clés du Royaume données par le Christ : une en or pour représenter les Cieux, une en argent pour la terre. Saint Pierre était le titulaire de l’ancien Grand Séminaire dont la chapelle est consacrée par Mgr George de La Massonnais en 1852. Au centre, sainte Anne faisant l’éducation de Marie. Sainte Anne est la deuxième patronne de Périgueux depuis le XVIe siècle ; une chapelle lui était dédiée dans Saint Front avant sa reconstruction. En bas, Saint Laurent, diacre et intendant du pape Sixte II, avec la palme du martyre et l’instrument de son supplice : le grill. Un autel de l’église du couvent Saint François lui était consacré.
3 me vitrail – Au centre Saint Georges. Officier de l’armée romaine (IVe siècle ?) converti au christianisme, il est l’image de la victoire de la foi chrétienne sur le démon, ou plus largement du bien sur le mal. Saint patron de l’église, il est placé au milieu du chœur.
4 me vitrail – En haut, Saint François d’Assise recevant les stigmates. La première pierre de l’église du couvent Saint François (couvent des cordeliers ou encore des Frères mineurs) est posée par Mgr Raoul de Las Tours vers 1210, devenu ensuite la Visitation. En 1629, Mgr Hélie de Pilet consacre des autels en l’honneur des Saints Front, Laurent et François. Au centre, Saint Front et la coulaubre. En fond, la Tour de Vésone, symbole du monde païen. En bas, Saint Louis avec la Couronne d’épines déposée dans la Sainte Chapelle de Paris. En fond, est-ce la chapelle de l’ancien hôpital de Périgueux ?
5 me vitrail – En haut, Saint Ignace de Loyola (1491 – 1556), fondateur de la Compagnie de Jésus (Jésuites). A Périgueux, les Jésuites étaient installés dans l’actuel Espace culturel François Mitterrand. Au centre, Saint Martin partage son manteau. Martin est en garnison à Amiens lorsqu’il se convertit. La tradition rapporte qu’il donne la moitié de son manteau (ce qu’il possède) à un mendiant un jour d’hiver. En bas, Saint Charles Borromée (1538-1584). Archevêque de Milan (on aperçoit en fond sa cathédrale), il distribue la Communion en pleine peste et devient le modèle de nombreux évêques issus de la Réforme catholique. Il crée un des premiers séminaires pour la formation des prêtres. A Périgueux, le Grand séminaire se situait à l’actuel lycée Claveille.
Dans la chapelle de droite
Les vitraux de la chapelle de droite sont dédiés à Saint Joseph.
Dans la nef, à gauche
1 er vitrail – En haut, Sainte Ursule portant l’étendard de la foi et Angèle Merici, fondatrice d’une congrégation de religieuse éducatrices sous le patronage de Sainte Ursule. Le couvent de >Sainte Ursule se trouvait à l’emplacement de l’actuelle poste centrale. Au centre, Saint Etienne de la Cité, première cathédrale de Périgueux, aujourd’hui église paroissiale. En bas, Sainte Catherine d’Alexandrie avec la palme du martyre et la roue de son supplice.
2 me vitrail – Saint Arianus (ou Saint Agnan) hypothétique deuxième successeur de Saint Front au siège épiscopal de Périgueux.
3 me vitrail – En haut, Saint Martin libérant un prisonnier ? Au centre, serait-ce une représentation d’une vision de Saint Martin ? En bas, l’église Saint Martin de Périgueux, de style néo-roman de la fin du XIXe siècle, située près de la gare et aujourd’hui église paroissiale.
Les vitraux situés sous le clocher
illustrent le lieu de l’ancien baptistère et représentent le Baptême de Jésus par Jean-Baptiste.